Depuis 1 an, je suis sur le chemin de l’essentiel. J’ai remis l’alimentation au centre de ma vie en faisant une priorité. Je me suis rendu compte qu’acheter les bases d’une alimentation saine me simplifiait la cuisine. Aujourd’hui, j’ai envie de me lancer dans d’autres combats de surconsommation, notamment vestimentaire. J’ai pendant longtemps dépensé sans compter parce que j’avais les moyens mais cela ne me rendait pas plus heureuse pour autant.
C’est pourquoi cette année, j’ai décidé d’essayer de vivre en dépensant de manière plus responsable. Si cette voie vous intéresse, voilà pourquoi le livre de Dominique Loreau, “L’art de l’essentiel” est incontournable pour alléger sa vie, et en retrouver le contrôle.
1- Les objets du quotidien
La réflexion de vivre avec moins d’objets est là dans le coin de ma tête. J’avais d’ailleurs partagé un autre livre intéressant sur le minimalisme. Je pense que cela ne se fait pas sur un coup de tête, comme beaucoup de changements qu’on veut entreprendre. Les achats sont une drogue pour combler des émotions de plaisir qu’on ne distingue plus dans notre vie actuelle. Aujourd’hui, on peut tout acheter d’un simple clic. Notre société nous pousse à cette surconsommation et à ne plus se satisfaire de l’essentiel dans sa vie.
a) Les pubs
Partout, chaque jour, nous sommes assaillis de pub qui titillent notre appétit de consommation. Et je suis comme vous. Les progrès vont vite, les objets de base ont toujours un gadget en plus qui font penser que les nôtres sont obsolètes. Alors on rachète. Et pourtant, que demander de plus à une cafetière de faire du café? A un aspirateur, d’aspirer? Plus de gadgets sur nos objets causent plus de soucis de réparations et donc engendre des surcoûts. Maintenant que j’ai compris cela, je pense que je réfléchirai à 2 fois lorsque je voudrais acheter un objet que je possède déjà.
b) L’obsolescence programmée
Depuis quelques temps, on entend parler de cette obsolescence programmée. C’est-à-dire que les machines sont préparées de telle sorte qu’elles tombent en panne après un temps déterminé. Heureusement depuis 2015, la loi punit ce délit. Faut-il encore le prouver ! Mais on ne peut le nier, nos machines ne durent plus aussi longtemps. Ce qui est bien dommage. De plus, ce que je déplore c’est le service après-vente des grands magasins qui te poussent plutôt à acheter nouveau au lieu de réparer.
C’est pourquoi se tourner vers des petits commerçants n’est pas si coûteux finalement. En effet, vous allez probablement payer un plus cher mais vous aurez le service après-vente qui va avec. Au lieu de racheter un appareil 5 ans plus tard, le commerçant trouvera une solution pour réparer.
c) Les essentiels dans la cuisine.
Il faut l’avouer, plus on possède moins on apprécie les choses et moins on les utilise. Je me rends compte que tous ces objets parfois non essentiels, comme ces 3 cafetières qui se cachent dans ma cuisine, perdent de leur valeur ou de leur utilité. Ils ont de l’importance qu’au moment de leur achat. Et puis un autre objet va prendre sa place rapidement.
2021 a été l’année où je me suis remise en question sur mes ustensiles de cuisine. J’ai viré tous mes plastiques pour un matériau moins déplorable pour ma santé comme le verre. J’ai troqué mes casseroles en téflon pour de la fonte ou de l’inox. Vu les prix plus élevés, j’ai remplacé juste l’essentiel: 3 casseroles de taille différente et 1 faitout en fonte. Mais finalement, avec mon vitaliseur, je ne les utilise pas souvent.
d) L’art d’acheter l’essentiel avec conviction.
Je crois que c’est la meilleure attitude à adopter pour aller à l’essentiel : acheter avec conviction. Lorsque j’ai investi dans le vitaliseur ou le Berckey, j’avais la conviction de mettre de l’argent pour quelque chose d’important : ma santé! Le choix a été mûrement réfléchi. Et chaque jour, je suis heureuse de m’en servir car ils ont une place dans ma vie.
Je pense que chaque objet essentiel doit être acheté avec conviction. Celle-ci peut être éthique ( pour soutenir une cause, pour sa santé, pour un besoin nécessaire) . Mais cette attitude de consommation n’est pas facile à mettre en place lorsqu’on est dans cette société moderne où rien n’est essentiel et tout est remplaçable.
On nous présente les choses de telle manière qu’acheter, posséder est normal. D’ailleurs, on juge beaucoup les gens sur la valeur de leurs biens: une grosse voiture, une grande maison, un sac de luxe,… Finalement, on achète surtout pour paraitre ou pour faire comme. Et j’en fais partie aussi mais j’ai envie de changer. Car je me rends compte que ça ne fait pas mon bonheur.
e) Prendre le temps vers ce chemin.
A l’aube de la cinquantaine, il est plus facile peut-être de se détacher du matériel. Pourquoi? En effet, j’ai déjà fait pas mal d’expériences, j’ai possédé beaucoup de choses. C’est plus facile de dire je n’en veux plus quand on a eu les choses. Mais on peut maitriser l’art de l’essentiel dans sa vie, à tout âge! D’ailleurs, c’est peut-être une valeur importante à transmettre à ses enfants. Parce que finalement, est-ce que le but d’une vie est de réaliser une collection d’objets ? Est-ce cela qui nous définit ? Est-ce là le vrai bonheur?
f) Se détacher de ses possessions pour aller vers l’essentiel.
Dans le livre “L’art de l’essentiel” de Dominique Loreau , on nous rappelle que le bonheur ne réside pas dans la possession des choses. Car le problème est l’attachement que nous portons sur les objets, la peur de la perte ou de la séparation. L’auteur nous dit de laisser partir les choses quand elles ne servent plus, pour redevenir maitre de notre vie. L’essentiel ne se cache pas dans le bien matériel car le bonheur ne se trouve pas dans un objet. On ne sera pas moins riche ou moins beau avec moins! Au contraire, on est esclave de tout cela.
2- L’essentiel dans le dressing
On s’attaque au gros du problème chez moi comme pour beaucoup de femmes. En 2019, 600 000 tonnes de textiles étaient mises sur le marché et la dépense moyenne serait de 668€/an. Mais pourquoi cette frénésie de shopping alors que notre armoire déborde? Comment revenir à l’essentiel? Comment consommer autrement?
a) L’image de soi
D’après toujours le livre “L’art de l’essentiel”, les gens stylés n’achètent que les vêtements qui correspondent parfaitement à leur identité, leur silhouette. Ils sont en accord avec eux-mêmes. D’ailleurs, je me définis souvent sans style car je m’habille selon mes humeurs, mes envies. Mais est-ce que cela en fait un style?
Les vêtements ont pris une place importante dans nos vies, bien au-delà de sa première fonction : nous habiller pour nous protéger de l’environnement. Aujourd’hui, on n’achète plus un manteau pour avoir chaud mais pour être belle et beau. La société a tellement mis en avant le paraitre qu’on ne sait plus vivre avec l’essentiel dans sa garde-robe.
b)L’essentiel de sa garde-robe.
Il semble judicieux de procéder par étapes si vous avez envie de désencombrer votre dressing, pour en garder l‘essentiel. Il faudrait garder uniquement des pièces qui vous ressemblent le plus. Je trouve le concept différent de ce que j’ai déjà pu lire. En effet, il ne s’agit plus de garder parce qu’on aime ou pas comme le dit la célèbre reine du rangement Marie Kondo. L’idée est de garder si cela correspond bien à son identité.
La question n’est donc pas : est-ce que je l’aime encore ? Mais est-ce que cela correspond à mon style? A mon identité? Je suis sûre que vous avez déjà acheté des vêtements sur un coup de tête et qui ne vous vont pas bien ou qui ne collent pas avec votre identité. Moi Oui!
Chaque saison, il est judiciable de procéder à un tri de ce que vous ne portez plus. Vous pouvez aussi retirer tous les vêtements trop vieux. Mais attention de ne pas avoir envie de combler les vides après le tri! C’est tentant! Concernant les vêtements qui ne sont plus à notre taille, ceux trop grands sont ceux qu’on arrive facilement à se débarrasser. On ne veut plus revenir à cette taille. Mais le scénario n’est pas le même lorsqu’il s’agit des pièces un peu justes. On a toujours l’espoir de perdre les kilos en trop, non?
Enfin il reste les vêtements souvenirs qui nous déchirent le coeur si on envisage de s’en séparer. J’ai moi-même des robes de mon passé où je vivais comme une princesse. Je ne les porte plus et pourtant il faudrait que j’arrive à m’en défaire car ils sont lourds de souvenirs. Ils ne me correspondent plus.
Alors quel serait l’essentiel de sa garde-robe après le tri ? L’auteur du livre préconise de se baser sur des pièces hors mode, des valeurs sûres. Lorsque vous avez ces quelques pièces, il faut oublier la mode. Je n’en suis pas encore là. J’aime la mode mais je suis d’accord pour acheter moins et de manière plus réfléchie. D’ailleurs, je vais mettre en vente les pièces que je ne porte plus, comme dirait Vinted.
c) Les réseaux ou comment le superflu prend la place de l’essentiel dans notre vie.
Ce n’est pas un secret, aujourd’hui les réseaux, c’est notre nouveau fonctionnement pour acheter. On voit, on veut! Je suis comme vous. Pourquoi? Parce que je place une autre intention sur l’objet que l’utilité première.
En clair, il faut se détacher de l’objet et lui redonner sa place : une utilité et c’est tout!
De même pour la mode, pendant un temps, pour mes réseaux, je me sentais obligée d’acheter des vêtements toutes les semaines pour faire de nouvelles photos . Parce que ça ne se fait pas de proposer du vieux. Ce n’est pas vendeur ou rêveur! Et puis j’ai arrêté car j’ai pris conscience de cette surconsommation inutile. Mon porte-monnaie me dit merci!
Cette année, 2022, j’aimerais vraiment en faire une priorité: arrêter d’acheter par pulsion!
3- La peur de l’essentiel dans sa vie.
S’engager vers le chemin de l’essentiel, c’est quelque part faire le deuil de cette vie de surabondance dictée par notre société. La peur de partir sur cette voie peut faire peur et me fait peur.
–Peur de perdre de l’argent en se séparant de beaucoup de choses.
–Peur de se faire passer pour une pauvre car l’argent domine le monde! Mais à quoi sert l’argent? On est surtout riche de nos expériences. Pour ma part, ayant connu des années de galères comme tous les jeunes qui débutent, ma plus grande richesse que je reconnais est de pouvoir payer mes factures chaque mois sans me priver d’un toit, de nourriture ou de quelques loisirs.
–Peur de s’engager. Est-ce que je suis assez forte pour éviter les achats inutiles ou les tentations par les publicités? En tout cas c’est un chemin que j’ai envie de tester. Il ne sera pas parfait mais je l’accepte.
–Peur de l’insécurité. La plupart pensent que posséder beaucoup est une sécurité. Alors que seulement 20% de ce que nous possédons est utilisé! Ca fait réfléchir!
–Peur du changement. On pense que notre identité est définie par ce que nous possédons. Changer apporte des doutes. Si on a toujours possédé et acheté; revenir à l’essentiel risque de déstabiliser. Il faut casser nos habitudes. Je pense qu’un changement peut se faire mais progressivement. Dominique Loreau nous dit dans son livre “Le changement est la seule constante de la vie“. En effet, tout change : les saisons, notre humeur, nos désirs, nos hobbies, nos goût,…
–Peur d’être avec soi. Du coup, on comble sa vie en essayant de trouver des plaisirs extérieurs : fait plébiscité par la société! Le bonheur viendrait des autres et de nos acquisitions! Alors que notre seule vraie possession est notre corps, notre âme. Nous devrions nous débarrasser de tout ce qui n’est pas essentiel pour s’attarder sur les plaisirs simples de la vie.
–Peur du temps qui passe. On garde des choses en souvenir de…. mais les seuls objets du passé qui doivent rester sont ceux qui ont encore une utilité dont on profite chaque jour. En se séparant du passé, on se rapproche du présent.
En conclusion, quelle vie avez-vous envie de vivre? Vouloir tout garder ou tout abandonner ce que l’on a pour vivre une vie sans engagement et dans la simplicité? J’ai encore beaucoup de chemin à parcourir mais je sais que je me poserai la question de l’utilité lors de mes prochains achats.
Si vous avez envie d’avoir des pistes pour adopter des astuces chez vous, il faudra acheter ce livre pour découvrir la suite et vivre l’art de l’essentiel.
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La pandémie et les confinements successifs nous ont obligé à revenir à des plaisirs simples, mais nous avons encore beaucoup de chemin à faire. On le sait, ça n’est pas facile de changer certaines habitudes… Merci pour article très intéressant et la découverte de ce livre. Des bisous
Merci. Bisous bisous