Il y a quelques mois, je me décide à prendre rendez-vous pour réaliser un tatouage floral. Après quelques recherches, je découvre Industrialsting, un salon de piercing et de tatouages situé à Ath. Je suis tout de suite enchantée par l’univers de Yolecha que je rencontre aujourd’hui pour la 2ème fois, à l’occasion de ma retouche.
Yolecha est-ce ton vrai nom ?
Effectivement, ce n’est pas mon nom car je m’appelle Yolène Lecharlier. C’est un peu un diminutif de mon prénom et de mon nom. C’était déjà celui que j’avais adopté lorsque j’ai commencé dans le dessin, la gravure et la broderie.
Qu’est-ce qui t’a donné envie d’être tatoueuse?
A la base, je ne me destinais pas à ce monde-là; d’ailleurs je n’y connaissais pas grand chose mais ce que je voulais faire c’était dessiner. J’avais envie de créer mes personnages. Et le tatouage était un moyen de gagner sa vie tout en pratiquant ma passion. Je me considère avant tout comme une artiste dessinatrice.
Quelle qualité doit-on avoir pour être tatoueur?
A mon idée, c’est d’avoir son univers, une touche artistique, son identité graphique. Il faut bien sûr avoir de la patience et de la gentillesse à l’égard des personnes qui viennent au salon. ( Je peux vous dire que Yolecha est extrêmement douce et bienveillante!). Il ne faut pas considérer les gens comme une feuille de papier mais prendre conscience qu’ils vont porter votre dessin à vie sur eux.
Décris-nous ton univers.
J’ai un univers plutôt étrange, poétique, mignon.
Quel personnage public aimerais-tu tatouer?
J’aimerais bien tatouer la reine d’Angleterre . Impossible, mais ça me ferait une bonne pub. ( rire)
Est-ce qu’il y a une partie du corps que tu refuses de tatouer?
Je ne tatouerai pas les parties intimes masculines parce que je serais mal à l’aise je crois. Et sinon, je refuse de plus en plus des endroits où je pense que mon style de dessin ne pourrait pas bien fonctionner.
Dis-nous tout : un homme ça pleure plus qu’une femme?
Et bien, les deux seules personnes qui ont déjà pleuré pendant que je tatouais , c’était 2 hommes. ( rire ) ( Promis, moi je n’ai pas pleuré! )
Quel âge a la personne la plus jeune ou la plus vieille que tu as tatouée?
La plus jeune avait 18 ans; après avec l’accord parental on peut 16 ans mais au salon, on préfère éviter de tatouer sur des très jeunes. On trouve que même 18 ans, c’est limite et les goûts évoluent encore beaucoup à cet âge.
La plus vieille avait au moins 70 ans et c’était pour inscrire les initiales de ses petits- enfants
Ton agenda du moment/ tes projets .
Les conventions vont reprendre donc c’est vraiment chouette. En septembre, je serai à la convention de Mons.
Concernant mes disponibilités, il faut attendre novembre pour avoir une place.
Est-ce qu’on peut bien en vivre ?
Oui bien sûr! On peut bien gagner sa vie même si il y a beaucoup de charges et beaucoup de travail en dehors des heures de tatouages. Il faut préparer des projets personnels ou des demandes en particulier, il faut faire sa comptabilité . On fait pas mal d’heures sur une journée!
Si tu n’étais pas tatoueuse, tu aurais pu être… ?
Illustratrice, en tout cas toujours dans le monde artistique.
MERCI YOLECHA!
Pour prendre un rendez-vous avec Yolecha, renseignez-vous chez Industrialsting. Je ne suis pas déçue, autant par la finesse de son trait, par son talent, autant par sa gentillesse. D’ailleurs, j’ai déjà rendez-vous en novembre pour la suite …
Retrouvez-moi pour une nouvelle rencontre prochainement, avec Maxime , le gérant d’un loveshop.
Très intéressant cet interview, on apprend des choses sur cette tatoueuse sur certains clients, c’est touchant qu’une dame de 70 ans c’est fait tatoué les initiales de ses petits enfants
OUi je trouve aussi, comme quoi il n’y a pas d’âge! Merci pour tes encouragements!
C’est marrant que tout les tatoueurs sont immatriculés de tattoos, c’est une pro car je n’ai pas connu de tatoueur travaillant sur un de mes projets!
C’est vrai aussi; elle me disait qu’ils essayent beaucoup sur eux pour commencer. Ceci explique peut-être qu’ils aient beaucoup de tattoos.